Sanur, Bali, km 12 328

C'est sous une nouvelle averse de mousson, à quelques centaines de mètres d'une plage de sable fin, que nous rédigeons cette nouvelle newsletter. Après une traversée expresse de l'île de Java, nous voilà sur la douce Bali. Malgré les flots de touristes en mal de soleil qui y déambulent, elle a su nous charmer de ses paysages somptueux et de sa culture si particulière. Cet arrêt n'a malheureusement pas été qu'une partie de plaisir, coincés dans les démarches administratives ahurissantes nécessaires à la prolongation de nos visas...

En un mois, l'Indonésie nous a fait passer par toutes les émotions. Du bonheur intense de rencontrer un peuple si accueillant, à l'humilité de se trouver face à la Nature à l'état brut devant un volcan fumant et grondant, en passant par la colère vis-à-vis de ces chauffards qui mettent en danger nos vies ou par la satisfaction d'arriver à gravir des dénivelés démantiels malgré la fatigue et la moiteur équatoriale.

Depuis la dernière newsletter :
- 1212 km parcourus,
- 14 jours de pédalage non-stop,
- 2 crevaisons,
- 3 rayons cassés,
- 1 jante cassée,
- 2 chutes sans gravité,
- 1 perte d'une roue de la remorque,
- 2 chutes de sacoche à cause d'une attache fatiguée,
- changement d'un étrier de frein arrière et du câble de dérailleur,
- 1 objectif d'appareil-photo HS mais réparé à Denpasar.

Nos nouveaux visas en poche nous allons pouvoir repartir vers l'Est, à la découverte de l'Indonésie orientale, celle des îles de Sumbawa, Flores puis du Timor. C'est du Timor Oriental que nous devrions rejoindre l'Australie. Les liaisons maritimes étant impossible, nous avons réservé un vol le 24 février depuis Dili.

C'est entre appréhension et excitation que nous entamons notre dernière ligne droite en Asie. L'appréhension de se dire que nous allons bientôt être replongés dans une société occidentalisée, celle de se rendre compte que nous allons découvrir notre 10ème mais dernier pays en tandem, et l'excitation palpable d'envisager que nous allons peut-être atteindre notre objectif et que nous pourrons rentrer le coeur léger en Europe !

D'ici là, la route est encore longue et nous comptons bien en profiter. Nous savons déjà que quelques défis nous attendent :
- arriverons-nous à bout des dénivelés infernaux de Flores ? (extrait du Lonely Planet :"quelques cyclistes parviennent à traverser l'île, en s'aidant des bus locaux pour gravir les pires sommets, mais la topographie de Flores est réservée aux séances d'entraînement du Tour-de-France")
- parviendrons-nous à dégoter à Dili un carton capable de contenir notre tandem, sans dépasser la limite fatidique de 2,02 m imposée par la compagnie aérienne ?

Quel suspens... La suite au prochain épisode !

A bientôt !

Lauriane & Paul
www.element-terre.fr
 

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