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Toujours plus à l'Est ! |
Écrit par Elément-Terre |
Mercredi, 02 Mars 2011 00:00 |
Après Flores la fabuleuse, nous voilà sur l'île du Timor, cette drôle langue de terre partagée en deux par les hasards de la géopolitique. A l'Ouest, c'est encore l'Indonésie. A l'Est, c'est le Timor Leste, république indépendante depuis 2002, après 150 ans de domination portugaise et 15 ans de guerre avec l'Indonésie.
Arrivée à Kupang Nos dernières centaines de kilomètres sur le territoire indonésien se passeront sans encombres, au milieu de paysages toujours aussi beaux et de villages toujours aussi traditionnels. Nous ressentons toutefois des comportements un peu différents de la part des habitants, peut-être un peu méfiants à notre égard. Dans les conversations, la question "Où allez-vous ?" arrive très rapidement et nous comprenons vite, surtout à mesure que nous approchons de la frontière, qu'il n'est pas toujours bon d'avouer que nous allons jusqu'au Timor Leste... Il faut dire que de nombreux militants est-timorais pro-Jakarta sont encore réfugiés en Indonésie. Certaines plaies sont longues à cicatriser... Maisons traditionnelles dans la région de Soe Après quelques jours de pédalage, nous voilà finalement à la frontière, un peu émus de quitter l'Indonésie et les Indonésiens que nous avons vraiment beaucoup appréciés. Un peu émus aussi de savoir que dans une semaine nous prenons un avion qui nous fera quitter l'Asie... A défaut d'hôtel, petite nuit parmi les séminaristes de Camplong Ce passage de douane a été quelque peu irréel : - côté indonésien, nous nous faisons tout d'abord arrêter par des policiers/militaires sous l'emprise d'une drogue a priori très efficace pour un contrôle de passeport absolument inutile. Blagues que nous ne comprenons pas, éclats de rires bien gras, couteau planté dans la table en bois qui leur sert de bureau, ambiance ! - leurs collègues de l'immigration nous attendent ensuite quelques centaines de mètres plus loin, dans un poste de douane gardé par des militaires, où nous obtenons nos tampons de sortie du territoire indonésien, - nous traversons une rivière et ça y est, nous voilà au Timor Leste ! De ce côté, les travaux vont bon train : un poste de douane flambant neuf est en train d'être construit, mais pour l'heure, il faudra se contenter d'un officier franchement désagréable qui nous aboit dessus en portugais, assis sous un abri de fortune au toit de tôle, - nous arrivons ensuite au "bureau de l'immigration", un terrain vague où quelques mobilhomes de chantier à l'effigie de l'ONU trônent en plein soleil. Des chacals hurlant à la mort auraient complété à merveille la scène ! Mais malgré les apparences, c'est bien dans l'un d'entre eux que nous nous faisons délivrer nos visas ! Pique-nique est-timorais (riz gluant, poisson frit et minies bananes) Passées ces quelques formalités, nous voilà donc officiellement sur les routes du Timor Leste ! De ce côté du pays, elles longent des plages paradisiaques totalement sauvages, traversent des villages où il n'y a rien, à part des enfants très très enthousiastes à notre approche ! La pauvreté ici est saisissante... L'impression est renforcée par l'état de la route, dévastée par endroits par de récents glissements de terrains et inondations, saison des pluies oblige... Des chèvres et un glissement de terrain : la route typique du Timor Leste !
Vue sur Dili
Etape 1 : le démontage Etape 2 : l'assemblage minimaliste Etape 3 : l'emballage Etape 4 : les finitions ! Le reste des bagages, soigneusement filmés... Dans la nuit du 24 février, la gorge serrée, nous voilà donc partis pour le minuscule aéroport de Dili, dans l'attente de notre vol qui va nous faire changer de continent, et remettre les pieds dans une société occidentalisée... Plus de photos disponibles dans "Galerie photos/vidéos" |