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Des steppes mongoles au bush australien en tandem

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Road trip à l'australienne
Écrit par Elément-Terre   
Mardi, 15 Mars 2011 00:00


Première semaine sur l'île-continent




Cliquez pour agrandir (en vert : avion, en rouge : auto-stop, en bleu : bus)

Après un vol sans encombre au-dessus de la mer de Timor, nous atterrissons à Darwin, capitale du Territoire du Nord. Il nous faudra un peu de patience avant d'entrer officiellement en territoire australien : le passeport de madame a pris l'humidité et n'est pas reconnu par le scanner de l'immigration et celui de monsieur ne plaît pas du tout au douanier en fonction... Il faut dire qu'il s'agit de son passeport d'urgence délivré à Phnom Penh par une employée de l'ambassade de France pas très à cheval sur la rectitude des impressions. Résultat, toutes les lignes sont décalées et on peut lire sur son passeport : Date de naissance : bleu, Date de délivrance : 11/11/1981, et Date de validité : 28/10/2010... Forcément ça peut ne pas plaire ! Après 10 minutes, nous aurons toutefois l'autorisation d'entrer en Australie.
Reste à récupérer nos bagages et à passer une dernière inspection : l'Australie semble désireuse de protéger son pays et interdit toute importation de végétaux et de minéraux. Tout objet susceptible de contenir de la terre est donc suspect... Vous voyez où nous voulons en venir ? Des pneus de vélo qui ont parcouru 13 000 km en Asie sont de très bons sujets à la mise en quarantaine ! Heureusement notre nettoyage sommaire et nos beaux cartons ont impressionné la douanière en question qui nous a félicités d'avoir si bien lavé notre matériel ! Autant dire que nous n'avons pas demandé notre reste et que nous sommes vite sortis de l'aéroport avant qu'elle se rende compte que les roues de la remorque avaient juste été essuyées grossièrement en salle d'embarquement de Dili !


Bagages récupérés devant l'aéroport de Darwin


Notre premier contact avec l'Australie du Nord a été un peu violent. Passés les chocs visuels :
- après 10 mois au milieu de petits asiatiques nous voilà à nouveau dans un monde où nous sommes relayés au rang des petits !
- les Australiens sont non seulement grands, mais qu'est-ce-qu'ils sont larges ! Pas vu de personnes en surpoids depuis des mois...
- c'est quoi toutes ces grosses voitures ?
- ils sont où les enfants ?
...les chocs matériels :
- oh tiens il y des douches ici, et oh regarde il y a même de l'eau chaude ! Et l'eau du robinet, elle est potable !
- mais je comprends pas, les gens ne sont pas censés parler anglais ici ?? Pourquoi on ne comprend rien à ce que l'on nous dit ??
- vous voulez quoi comme accompagnement ? Heu... Vous avez autre chose que du riz ??

Le retour à une société occidentalisée n'a pas été facile ! Il est évidemment appréciable de retrouver un peu plus de confort et de facilité dans la vie de tous les jours, mais c'est un peu difficile de retrouver une société où la première question que l'on nous pose n'est plus "vous avez des enfants ?" mais "vous faites quoi dans la vie ?". Notre situation sociale change de référentiel ! Après 10 mois de surexposition, nous redécouvrons l'indifférence des regards et l'anonymat... 

A Darwin, nous découvrons également avec tristesse que la majorité des Aborigènes sont saouls et zonent dans les parcs de la ville... Nous n'en avons vu aucun "intégré" au mode de vie australien... Quel gâchis !

Après deux jours, un peu remis de nos émotions, nous décidons de reprendre notre route. Notre objectif, atteindre Townsville sur la côte Est sans pédaler et si possible sans dépenser trop de sous ! L'option choisie : le stop !!
Nous voilà donc installés au bord de la Stuart Highway, qui relie Darwin au Nord à Adelaïde au Sud, un carton entre les mains.



5 heures plus tard et de bons coups de soleil un peu partout, personne ne s'était arrêté... Pas découragés, nous y retournons le lendemain, et au bout de deux heures un camion de déménagement s'arrête, à son bord Dave l'Anglais et Tim l'Australien, qui nous proposent une virée dans leur remorque ! Autant dire que nous n'avons pas hésité longtemps ! Nous voilà confortablement installés pour 10 heures et 1500 km de voyage à travers l'outback australien. La porte entrouverte pour nous laisser respirer nous laisse découvrir des paysages impressionnants où la terre rouge contraste avec les arbustes verdoyants et où il n'y a rien, absolument rien...


Notre carrosse !


A l'intérieur...


Et vue sur l'extérieur !



Ils nous posent à Three Ways, là où la Barkly Highway part rejoindre la côte Est. Carrefour impressionnant tellement il n'y a rien : un panneau de signalisation, un relais routier où nous avons passé la nuit, des buissons verts, de la terre rouge, et deux Français un peu perchés qui attendent un nouveau camionneur sympa... Pendant notre attente, nous ne verrons pas grand monde : quelques road trains, ces énormes camions qui tirent jusqu'à 4 remorques, quelques camping-cars et quelques voitures individuelles. 10 heures plus tard, personne ne s'était arrêté...


Three Ways, jour d'affluence !


Bon d'accord, on vous entend nous dire : "Forcément avec votre tandem, votre remorque et tous vos bagages...". Argument non recevable !! 2 voitures sur 3 sont des énormes pick-ups dans lesquels nous pouvons sans difficulté mettre tout notre attirail !! Pendant notre attente, deux auto-stoppeurs sans bagages se sont d'ailleurs installés à notre proximité, et ils n'ont pas été plus chanceux que nous. Il leur faudra des heures avant que quelqu'un s'arrête pour eux. Franchement, c'est un peu déprimant de voir qu'au milieu du désert, quand quelqu'un fait du stop sous un soleil de plomb, personne ne fait d'efforts... En Asie, la route était le lieu de vie privilégié où les gens se croisaient et se rencontraient. Ici, ceux qui trainent au bord des routes sont classés dans la catégorie des personnes suspectes...
A 17 h nous abandonnons donc et montons sur notre tandem pour parcourir les 26 km qui nous séparent de Tennant Creek, la "grosse" ville de 3400 habitants la plus proche (située entre Katherine, à 680 km au Nord, et Alice Springs, à 511  km au Sud...), d'où nous prenons un bus pour Mount Isa, ville minière à mi-chemin entre Three Ways et Townsville.
Acharnés, nous décidons encore de tenter le stop pour les 1500 km restants. Cette fois, la pluie aidant peut-être, nous sommes pris assez rapidement, mais par quelqu'un qui nous dépose seulement une centaine de km plus loin, dans la ville de Clonclurry. Rebelote, nous revoilà au bord de la route avec notre carton. Ce sera certainement l'attente la plus pénible : la météo nous offre de superbes averses violentes, la population locale nous accueille avec enthousiasme (une dame passe à nos côtés et nous dit "you've got a pushbike*, well push !, I won't give you a lift !", ambiance...), et la police s'en mêle... "Il est interdit de faire du stop en Australie, c'est beaucoup trop dangereux de rester ici, il y a plein de conducteurs saouls, partez..."

En position à Clonclurry



On a compris, l'autostop en Australie, c'est pas une bonne idée, il nous aura quand même fallu plus de 20 heures sur les bords d'une route pour le comprendre !! C'est donc en bus que nous rejoindrons finalement Townsville et la côte Est...


Relais routier sur la route de Townsville

L'outback australien nous laissera donc un goût mitigé, celui de ces étendues désertiques impressionnantes où le rouge et le vert se mêlent et où la rudesse de la vie se retrouve parfois dans le caractère des gens. Aucun regret en tous cas de ne pas avoir pédalé dans ces zones où les points d'eau sont espacés de plusieurs centaines de kilomètres...


Objectif en vue !! Melbourne, 2008 km...


* en Australie le vélo ne se dit pas bike, mais pushbike, allez savoir pourquoi ?!?

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