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Des steppes mongoles au bush australien en tandem

Avant le départ

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Transsibérien : Moscou - Irkutsk
Écrit par Elément-Terre   
Lundi, 19 Avril 2010 14:00


De l'art de ne rien faire pendant quatre jours...

Si l’on devait conseiller une thérapie à tous les pressés de la Terre, un voyage en Transsibérien pourrait être une bonne solution ! Contempler le paysage, observer les gens, se demander si on a changé de fuseau horaire, manger, dormir, essayer de parler russe, et recommencer… Un programme qui doit faire peur à beaucoup, mais quel bonheur de ne rien faire ! Bon, on l’avoue quand même, 4 jours c’est bien, au-delà, faut voir ! 

 


Notre wagon est flambant neuf. Pas de fioritures, mais tout est propre et presque luxueux. Rideaux, tapis, écrans digitaux : on est loin du folklore !
Nous sommes dans un compartiment 4 places où nos colocataires se succèdent. Evguéni, le Russe calme et souriant aux dents en or, est rentré chez lui à Thioumen, Vasily, le chirurgien des yeux qui aime raconter sa vie et qui est le descendant du fondateur de Novossibirsk nous accompagne jusqu’à cette ville, notre jeune compagnon peu bavard et dont nous ne connaissons pas le nom ira sans nous jusqu’à Oulan-Oude, sans parler des 2 demoiselles qui ne partageront que quelques heures avec nous. Grâce à eux, nous avons pu découvrir la joie des séries russes. Un seul thème : la guerre...

De ce que nous avions lu des voyages en Transsibérien, il n’y avait à bord pas de moyen de restauration, mis à part un Samovar, distributeur d’eau chaude à volonté. C’est donc chargés de quoi subsister pendant 4 jours que nous avons embarqué. Et c’est avec pas mal d’étonnement que nous nous sommes faits servir nos premiers plateaux repas et des bouteilles d’eau par nos hôtesses ! Autant dire que nous sommes ravis d’avoir penser à prévoir 12 litres d’eau et 3 kg de nourriture pour le voyage !!

 
Les plateaux repas, le Samovar


Les paysages que nous traversons ne sont pas très diversifiés : vastes étendues planes, forêts à perte de vue, sols gorgés d’eau et encore pas mal de neige, ce qui ne nous ravit pas vraiment pour la suite des choses… Depuis le passage de l’Oural à Iekatarinbourg (et oui, ça y est, nous avons quitté l’Europe pour l’Asie !), les forêts sont exclusivement composées de bouleaux, ce que nous n’avons pas l’habitude de voir ! C’est donc à ça que ressemble la Sibérie ! Le matin du 3ème jour, nous nous réveillons à Krasnoïarsk dans un nouveau décor : les plaines ont enfin laissé la place à quelques reliefs !







Nous traversons également quelques villages (villes ?) dont les habitations sont exclusivement construites en bois. Certaines sont joliment peintes, mais beaucoup sont en mauvais état. Mais en voyant les sols alentour gorgés d’eau, on se demande même comment elles tiennent debout… Hormis les quelques voitures et paraboles, on se croirait revenus au XIXème siècle en France... Il est parfois difficile de dire si les maisons sont abandonnées ou juste en piteux état. Même chose avec les zones industrielles qui ressemblent à de gigantesques friches à l'abandon et qui pourtant crachent de lourdes fumées.


Nos arrêts sont assez rares, 3 ou 4 par jour, d’environ 20 minutes, ce qui laisse tout juste le temps de se dégourdir les jambes et de prendre un peu d’air frais. Les gares traversées se ressemblent beaucoup. Le trafic des marchandises y est impressionnant et à l’inverse on ne croise et on ne voit que très peu de trains passagers. Elles sont assez calmes, comme à Bagarinsk, où des marchands ambulants tentaient sans trop y croire de vendre nourriture et boissons, parmi lesquels des poissons fumés et séchés accrochés par les yeux sur des sortes de cintres… Bien que ce soit une spécialité culinaire russe, nous attendrons les bords du lac Baïkal pour y goûter !
La seule exception a été la gare de Omsk où de jeunes recrues montaient dans notre train. Elles étaient accompagnées par les larmes de leurs mères et par les sifflets et les acclamations de leurs pères qui semblaient dire fièrement « Reviens en homme mon fils ! »




Une particularité des gares russes est qu'elles sont toutes à l'heure de Moscou : bien que notre train était annoncé à l'arrivée à 1h14, c'est à 6h14 heure locale que nous sommes arrivés à Irkutsk (bien que les horloges de la gare annonçaient 1h14... un peu déroutant !!).


Arrivée à Irkutsk, lundi 19 avril 2010, 6h14, - 2°C...


Une chose est sûre, ce voyage entre Moscou et Irkoutsk (environ 5 200 km !!) nous aura permis de récupérer les heures de sommeil sacrifiées ces dernières semaines. Par contre, les longues journées d’inactivité ne nous aideront sûrement pas pour les premiers kilomètres à parcourir en tandem…


Photos disponibles dans "Galerie photos/vidéos"

   

 

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