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Des steppes mongoles au bush australien en tandem

Avant le départ

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Transmongolien : Irkutsk - Oulan-Bator
Écrit par Elément-Terre   
Vendredi, 30 Avril 2010 11:00


Dasvidanya Russia, sain baina uu Mongolia !

Nos dernières heures à Irkutsk n’ont pas été des plus excitantes ! Après avoir pris un taxi à 2h du matin à l’auberge, nous avons attendu notre train jusqu’à 5h, dans une gare prise d’assaut par tous les gens bizarres de la ville. Que c’est beau une gare la nuit…

L’embarquement du tandem dans le transmongolien a été plus simple qu’à Moscou : la prodvonitsa de garde n’avait aucune envie de nous embêter (malgré sa collègue qui aboyait « Niet gabarit, niet gabarit ») et nous a donc laissé mettre le tandem dans le compartiment avec nous, condamnant un lit, en nous disant que l’on risquait d’avoir des problèmes, mais qu’elle s’en fichait… Notre enveloppe de billets prête à l’emploi n’a donc servi à rien pour une fois !


Le train que nous avons pris cette fois était bien loin du précédent : confort rustique, banquettes en plastiques, samovar rouillé, pas d’eau dans les toilettes.

 


Mais les paysages traversés ont largement surpassé ces détails matériels : depuis Irkutsk, la voie ferrée longe le lac Baïkal jusqu’à Oulan-Ude. Nous avons donc pu finalement découvrir cette immensité gelée, et pas seulement la mer intérieure de Maloe. La plus grande réserve d’eau douce au monde est vraiment impressionnante, même gelée !
Par l’autre fenêtre du compartiment, nous découvrons les reliefs russes : de beaux sommets enneigés se présentent à nous, faisant petit à petit place aux steppes désertiques, ventées et encore enneigées par endroits…





Le passage de douane a été long, très long… 3h d’arrêt dans une gare désertique du côté russe et la même chose du côté mongole. Nous n’étions plus que quelques touristes dans le train : les locaux prennent le bus pour passer en Mongolie : moins cher et plus rapide… Il faut certainement être touriste pour apprécier de passer autant de temps dans un train ! Nous savourons le passage des différents officiels dans notre compartiment : un douanier pour les formulaires d’enregistrement, un pour les passeports, un pour la déclaration de marchandises, un pour la déclaration de santé, un pour la recherche de drogue, un pour la fouille du compartiment, sans parler de ceux qui sont passés, nous ont regardés, n’ont rien dit et sont partis ! Et on recommence du côté mongole ! Chacun son rôle, c’est bien, peut-être une solution au chômage en tous cas !
Notre immense carton suscite bien sûr la curiosité mais dès que nous prononçons le mot « vélo » tout le monde est rassuré et ne semble pas vouloir en savoir plus ! Tant mieux, on craignait un peu d’avoir à ouvrir le carton pour prouver notre bonne foi…

Nous arrivons au petit matin à Oulan-Bator, pas très frais, mais vraiment heureux d’être en Mongolie ! Depuis notre départ de France, nous avons passé près de 140 h assis dans un train ! C’était agréable, mais on attendra probablement un peu avant d'en reprendre un ! Nous allons surtout apprécier le fait de ne plus avoir à emballer/déballer/démonter/remonter le tandem !

A Oulan-Bator, nous découvrons une ville agitée où les voitures sont reines et où les piétons doivent juste essayer de survivre, mais où l’on se sent bien. Après la rudesse des visages russes, nous apprécions ce peuple souriant et accueillant. C'est peut-être le physique "petit trapu" des mongoles qui nous fait nous sentir bien ici. Finalement, hormis nos peaux et nos cheveux trop clairs, on est assez dans le moule tous les deux ! Beaucoup de gens parlent anglais ici et se font un plaisir de venir discuter avec nous pour savoir d’où nous venons !
La langue est particulièrement difficile : l'alphabet cyrillique est utilisé ici aussi, mais en Russie, une fois le mot déchiffré et repassé en alphabet roman, il était souvent proche du français ou de l'anglais et nous arrivions donc à le saisir à peu près. En mongole, rien à voir ! Même dire non est compliqué (ügüi) ! Autant dire qu'on n'est pas prêt de tenir une conversation !





Des quartiers de iourtes sont dispersés un peu partout dans la ville : on est loin de l’image traditionnelle d’une capitale ! Cependant, peu de choses à voir ici, la ville n’est pas vraiment belle. Nous faisons toutefois nos premières rencontres avec le bouddhisme mongole. Il a subi la censure du communisme : la plupart des monastères ont été détruits en 1937 et des milliers de moines ont été massacrés ou envoyés dans des camps de travail en Sibérie. La liberté de religion n’a été rétablie qu’en 1990 avec le retour de la démocratie…
Le monastère Gandan Khiid est un des plus importants de Mongolie. Nous avons eu la chance d’y participer à une cérémonie et d’y savourer les chants des moines. Moment magique, particulièrement émouvant, même si nous nous sentons un peu débarqués d’une autre planète au milieu de tous ces moulins à prières et de ces idoles aux couleurs criardes, ne connaissant absolument rien de cette religion…


Après ce passage dans la capitale, nous allons désormais pouvoir découvrir la Mongolie profonde, celle des steppes, des camps de nomades et des cavaliers !


Plus de photos disponibles dans "Galerie photos/vidéos"

   

 

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